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Affichage des articles du mars, 2009

Une petite question

J'ai participé cette semaine à un colloque organisé à Sciences Po Bordeaux par Andrew Appleton, Sylvain Brouard et Amy Mazur sur les 50 ans de la Ve République à l'occasion de la parution de leur ouvrage, The French Fifth Republic at Fifty: Beyond Stereotypes . L'ouvrage comme le colloque sont intéressants et importants : ils entendent rattacher la science politique pratiquée en France et sur des objets français (à commencer par les institutions politiques) à la littérature internationale, en particulier de nature comparative. La déclinaison de cette volonté les conduit à des résultats stimulants et, pour certains, novateurs, sur le fonctionnement du Conseil constitutionnel, du Parlement ou du gouvernement au sens large. D'une certaine façon, il s'agit d'une initiative analogue à celle qui a caractérisé l'analyse de l'intégration européenne et de ses effets sur la France et les autres Etats-membres ces dernières années. Bref, c'est une lecture recomm

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Fin de la rétention des notes à la demande des étudiants. Ce n'était pas le répertoire d'action collective qui avait ma préférence, mais cela ne change rien sur le fond. Lecture de l'ouvrage de Bruno Le Maire, actuel secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Des hommes d'Etat . Récit sensible, sans doute sincère et probablement exact des mois passés au plus près de Dominique de Villepin de l'échec du référendum de 2005 à l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. Rien d'extraordinaire : des hommes (peu de femmes), des jeux de pouvoir, de la distance inégale à l'égard de ces jeux, quelques phrases amusantes (Chirac refusant de nommer Sarkozy à Matignon : "Quand le peuple souffre, on n'envoie pas les CRS"). Bienvenue à Mia et Solveig et il est déjà temps de replonger dans le long tunnel en mode semi-automatique. The Boxer Rebellion - Semi Automatic

Lilliput vs Blefuscu

Le conflit au CEVIPOF, labo auquel j'ai appartenu de 1998 à 2001 comme chargé de recherches et auquel je suis encore associé (a priori...), est une affaire importante..., qui mérite que Le Monde y consacre deux papiers la semaine passée, avant de publier aujourd'hui un billet signé par une partie des "légitimistes", mécontents de se voir brocardés et "défigurés" dans les articles précédents. Même Les Echos , journal plutôt habituellement éloigné de ces thématiques, s'est fendu d'une brève au sein de laquelle Dominique Reynié, professeur à Sciences Po et membre du CEVIPOF comme chercheur associé lui aussi et que je connais pourtant un peu après avoir siégé avec lui dans le précédent jury d'agrégation de science politique, tient des propos faux, déplacés et totalement inadmissibles sur le plan éthique, en évoquant le fait que certains "scissionistes" seraient partis pour des raisons idéologiques, liées à leur posture négative à l'éga

Martine boude

Elle est pas bien, elle est dans un coin, Bashung est mort. J'ai appris la nouvelle dans la chambre d'un hôtel à l'étranger, par une petite bande de texte passant en boucle sur l'écran de France 24. Je sais déjà que je me souviendrai toujours de cet instant, de la même façon que je me souviens très précisément du lieu où j'étais à l'annonce de la mort de Gainsbourg. Des réactions un peu enfantines, des souvenirs dérisoires qui finissent par compter. Une poussière dans l'œil et le monde entier soudain se trouble. J'ai eu la chance de le voir en concert en 1995 à l'Olympia lors de la série de concerts qui donna lieu à l'album "Confessions publiques". Tout de noir vêtu, presque immobile, l'harmonica à portée de main. C'était magnifique, très intense, à la fois dans les moments de rage plus ou moins sourde, "Toujours sur la ligne blanche", ou dans les petites nouvelles de l'amour déçu, "Happe" et "Bijou