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Affichage des articles du novembre, 2010

Tête (politique) de l'emploi

La période hivernale n'est pas seulement remplie de cours, de papiers à remettre en retard ou de... remaniements, c'est surtout un moment académique majeur dominé par les soutenances de thèses. Pour ceux qui ne sont pas "de la maison", si les soutenances ont tendance à se concentrer sur les mois de novembre et décembre, c'est en raison des procédures de recrutement qui ont lieu en début d'année civile, que ce soit pour le CNRS ou pour l'université. Dans ce dernier cas, la procédure de qualification nationale assurée par le CNU (Conseil national des Universités), étape heureusement maintenue par la loi sur l'autonomie des universités, précède les recrutements effectifs par les facs, qui ont lieu quant à eux au printemps. La soutenance, c'est évidemment un stress pas possible pour le doctorant, mais c'est aussi quelques soirées de lecture, des voyages en province et des après-midis, parfois longs..., pour les membres du jury. La composition du

R.I.P. Edelman

Un événement politique aurait eu lieu hier, même si Marine Le Pen a parlé de " parfait non-événement " (elle a tort, ce n'est ni parfait, ni un non-événement...). Un remaniement gouvernemental aurait eu lieu hier, mais on en est pas très sûrs en fait. Un changement de Premier ministre aurait dû avoir lieu hier, mais ça n'est pas ce qui s'est passé, non ? En regardant hier soir Claude Guéant égrener la liste des membres du (nouveau...) gouvernement puis à voir les têtes fatiguées et vaguement ennuyées des journalistes présents sur les plateaux de télévision, je pensais aux travaux de Murray Edelman, politiste américain décédé en 2001, qui avait souligné à quel point la politique repose sur des symboles et la manipulation de ces symboles par les acteurs concernés. Son analyse le portait à se distinguer de la fameuse formule de Lasswell, pour qui la politique se résumait à " Who Gets What, When, How ", pour lui substituer une perspective moins matérialiste

La musique du cours

Au détour d'une interview d'apparence banale dans L'Equipe (quel autre journal, franchement ???), quelques réflexions sur ma façon d'enseigner. Wax Tailor (Jean-Christophe Le Saoût himself), musicien invité à "ambiancer" (j'adore ces nouveaux mots ridicules, c'est trop top...) Bercy dans le cadre du tournoi de tennis, a dit deux choses intéressantes sur sa façon de faire un concert. Il avouait d'abord qu'il ne préparait pas une performance de ce style comme un concert ordinaire, s'attendant à un public plus difficile et moins immédiatement intéressé par sa musique. Les effets recherchés étaient donc parfois plus "faciles" et la progression plus linéaire. Et, de la même façon, faire un cours d'analyse des politiques publiques à des personnes en formation continue par exemple n'a que peu de choses à voir avec un cours sur une même thématique pour des étudiants en Master Professionnel ou en Master Recherche. La dimension pra